J'te veux

× ACTE PREMIER
Madame Durieux, épouse divorcée d'Ulysse Tapin, dit Ribarol, qui ne fut pour elle qu'un camarade insouciant, songe à se remarier avec le jeune Pierre Vignac, attaché de cabinet. Un obstacle a jusqu'ici retardé cette seconde union : Madeleine est une de nos grandes couturières en vogue et dirige la célèbre maison Tapin.
Or Vignac, sous-préfet, ne peut être le mari d'une commerçante.
Par bonheur, une société américaine est sur le point de conclure l'achat de la Maison Tapin, quand le premier mari de Madeleine exige la suppression du nom de Tapin de la raison sociale de la maison de couture, ce qui rend la vente impossible.
Ribarol imagine un stratagème. Il s'agirait de trouver un célibataire du nom de Tapin qui consentirait a contracter avec Madeleine un mariage blanc. Celle-ci, redevenue épouse Tapin, pourrait conserver la raison sociale de sa maison, la vendre, divorcer et se marier ensuite avec Vignac.
Madeleine consent à employer ce moyen et à épouser sous conditions un ouvrier encadreur du nom de Tapin, qui, d'accord avec sa petite amie Virginie, se prête à la supercherie, moyennant une somme de vingt mille francs, payables le jour de son divorce avec Madeleine. Ceci à la grande joie de la jeune vendeuse Zouzou, amoureuse de Pierre Vignac et que le mariage de celui-ci avec sa patronne désespérait.
ACTE II
Trois semaines après, le mariage a lieu, et Eugène Tapin fait irruption en qualité de mari de la patronne dans la maison de couture. Par ses manières joviales il fait la conquête du personnel et des clientes, pendant que Madeleine et de Vignac qui attendent avec impatience le moment où Tapin signera l'acte qui décidera la vente de la maison de commerce.
Mais Tapin, débarrassé de sa petite amie Virginie, ne tarde pas à être séduit par le charme de Madeleine. Bientôt il prétend s'imposer à sa femme honoraire et user de ses droits de mari et tente en vain de posséder Madeleine qui lui échappe.
ACTE III
Le lendemain, Tapin transformé et refusant le divorce, vient s'installer définitivement au domicile conjugal.
Madeleine et Vignac en grand danger de ne pouvoir s'appartenir, se verront pourtant réunis grâce au chagrin et à la douceur de la petite Virginie qui reprend celui qu'elle aime, cependant que Zouzou, dépitée, se consolera avec Ribarol.

[Extrait du programme original]